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amnesty international - Page 37

  • Malala Yousafzai et Kailash Satyarthi Prix Nobel de la Paix 2014

    Lla lycéenne pakistanaise Malala Yousafzai, qui défend le droit à l'éducation, et à Kailash Satyarthi, militant indien des droits des enfants ont reçu le prix Nobel de la paix. Un signal fort pour la défense des droits des enfants.

     

    UNE INCARNATION DE LA DÉFENSE DES DROITS DES ENFANTS DANS LE MONDE

    Le travail que mènent Kailash Satyarthi et Malala Yousafzai incarne le combat  pour la défense de millions d'enfants dans le monde. C'est une récompense pour les militants des droits humains qui se consacrent entièrement à la défense de l'éducation et des droits des enfants les plus vulnérables du monde.

    Le comité Nobel a reconnu l'importance fondamentale des droits de l'enfant pour l'avenir de notre monde. Le choix des lauréats montre que c'est un sujet qui compte pour nous tous, quels que soient notre âge, notre genre, notre pays ou notre religion.

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    DEUX PERSONNALITÉS ENGAGÉES DE LONGUE DATE

    Malala donne un exemple fort qui inspire dans le monde entier, et qui a été reconnu à juste titre par le comité Nobel. Le courage dont elle a fait preuve face à une telle adversité est une grande source d'inspiration. Ses actions symbolisent ce que signifie défendre ses droits, par une demande simple qui est le respect du droit fondamental à l'éducation.

    Kailash Satyarthi a consacré sa vie à aider les millions d'enfants en Inde qui sont réduits en esclavage et travaillent dans des conditions extrêmement difficiles. Sa distinction constitue une reconnaissance du travail de campagne mené sans relâche depuis plusieurs décennies par les militants de la société civile sur la traite et le travail des enfants en Inde.

  • Semaine de solidarité : donnons de la voix pour la Russie !

    Depuis 2012 et le retour de Vladimir Poutine au pouvoir pour son troisième mandat présidentiel, le pays connaît une vague de répression des libertés et des droits sans précédent au cours des dernières années. Amnesty International se mobilise pour une semaine de solidarité avec la société civile russe

    Associations, manifestations, médias : s’exprimer librement  est devenu  un défi à haut risque en Russie. Pourtant des voix courageuses brisent le silence. Avec eux, donnons de la voix pour la Russie !

    UNE LISTE SANS FIN DE RÉPRESSIONS 

    Des lois répressives sont votées à la hâte par le parlement.

    Des manifestations pacifiques sont dispersées par une police qui fait souvent usage de la force. 

    Des manifestants sont arrêtés et soumis à des amendes. 

    Des ONG indépendantes sont contraintes d’adopter la qualification d’« agent de l'étranger », menacées de lourdes amendes et de fermeture si elles opposent une résistance.

    Les médias indépendants subissent des pressions, doivent revoir leur ligne éditoriale ou sont arbitrairement bloqués dans leur action

    Les homicides de défenseurs des droits humains et de journalistes ne font pas l'objet d'enquêtes diligentes.

    AUX CÔTÉS DES PERSONNES QUI DONNENT DE LA VOIX 

    Pourtant, malgré ces restrictions incessantes, nombreux sont ceux qui n'hésitent pas à donner de lalogo_semaine_russie.png voix. Nous sommes à leurs côtés. Faisons en sorte que les dirigeants russes sachent que le reste du monde n'est pas indifférent. Nous ne resterons pas silencieux, nous ferons entendre notre voix en soutien à la société civile russe.

    Participez à notre semaine d'action : lisez, débattez faites circuler l'information. Joignez-vous à nos actions de solidarité !

    Faites entendre votre voix pour la liberté et la Russie.

    La liberté de réunion est en danger en Russie. Des lois restrictives rendent difficile l'organisation d'actions et de manifestations publiques. Les actions non autorisées – et parfois même les actions autorisées d’ailleurs – sont souvent dispersées et les participants arrêtés, placés en détention et condamnés à des amendes. 

    Le journalisme est un métier à haut risque en Russie. Les commanditaires de l'assassinat d'Anna Politkovskaïa en 2006, une journaliste d'investigation, n'ont toujours pas été identifiés et plusieurs de ses confrères ont depuis été tués. L'autocensure enfle et la poignée de médias indépendants qui subsiste subit une pression grandissante.

    DE NOUVELLES LOIS RÉPRESSIVES EN RUSSIE

    De nouvelles lois sont venues renforcer la censure et la surveillance d'internet en Russie. Les sites russie.img_assist_custom-490x341.pngindépendants qui émettent des critiques à l'encontre du gouvernement peuvent désormais être bloqués du jour au lendemain, sans décision de justice préalable. Plusieurs médias en ligne indépendants, dont Grani.ru,  en ont fait l'expérience. 

    Une vague de répression s'abat sur les organisations indépendantes de la société civile russe. Depuis la loi de 2012 relative aux « agents de l'étranger », des centaines d'ONG du pays ont fait l’objet d'« inspections » inopinées de la part des autorités ; plusieurs ont été condamnées à de lourdes amendes pour avoir refusé la qualification d'« agent de l'étranger » et certaines ont été forcées à mettre la clé sous la porte.

    Parmi les premières victimes de ces législations, les organisations de défense des personnes lesbiennes, gays, bisesexuelles, transgenres et intersexuées (LGBTI). La loi de 2013 interdisant « la propagande en faveur des relations sexuelles non traditionnelles » n'a pas seulement restreint la liberté d'expression et de réunion des personnes et des organisations LGBTI, elle a également exacerbé l'homophobie et déclenché une vague de violences commises par des groupes d’autodéfense à travers le pays.

  • Combien de naufrages faudra-t-il pour que l’Union Européenne agisse ?

    Communiqué d'Amnesty International

    D’après le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), ce sont plus de 2 500 personnes qui ont péri ou ont disparu en tentant de franchir la Méditerranée en 2013. En raison de l’insécurité croissante et des affrontements entre les milices en Libye, principal point de départ pour l’Europe, les réfugiés et les migrants sont de plus en plus nombreux à vouloir quitter le pays.

    LES MAUVAIS CHOIX DE L'UNION EUROPÉENNE 

    Comme nous ne cessons de le rappeler, les drames qui se répètent en Méditerranée montrent à quel point la politique de l’Union européenne est inadaptée à la situation.

    Pour les dirigeants européens, la solution pour éviter les drames en Méditerranée, résiderait dans une lutte plus forte contre l’immigration irrégulière et une plus grande coopération avec les Etats de transit. 

    Cette solution, nous la déplorons à Amnesty International et les naufrages récents montrent encore combien elle est déconnectée de la réalité.

    La plupart des personnes embarquant sur ces embarcations fuient les persécutions ou les conflits. Elles peuvent être Syriennes, Erythréennes, Palestiniennes …

    Or, pour ces personnes la fuite n’est pas un choix, mais une nécessité pour vivre ou survivre.

    Ne pas offrir de voies d’accès sécurisé à l’Union européenne c’est contraindre ces personnes à remettre leur vie entre les mains de trafiquants peu scrupuleux, et tenter des traversées souvent mortelles souvent à bord d’embarcations de fortune.

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    D'AUTRES CHOIX SONT POSSIBLES

    Depuis plusieurs mois, nous proposons aux dirigeants européens de mettre en œuvre nos trois demandes qui selon nous pourraient éviter que des personnes ne meurent alors qu’elles recherchent un refuge.

    Récemment, la Commission européenne a annoncé que l’opération de recherche et de sauvetage en mer conduite par l’Italie ‘’Mare Nostrum’’ recevrait le support de l’agence Frontex.

    C’est une avancée sur le principe, le détail de l’opération, encore imprécis, montrera dans quel état d’esprit ce soutien sera apporté : secourir ou contrôler et dissuader les personnes de prendre la mer.

  • Une tradition française : l’opacité sur ses ventes d’armes

    Communiqué d'Amnesty International

    Le ministère de la Défense a rendu public, le 9 septembre, le 15ème rapport au Parlement sur les exportations d’armement de la France, couvrant l’année 2013. Nous dénonçons de façon récurrente l’opacité entretenue. Une nouvelle fois, force est de constater que la pratique française est loin d’une information transparente et limite inévitablement la possibilité d’un contrôle suivi des exportations d’armes, à l’aune des engagements internationaux de la France en matière de droits humains.

     

    UN RAPPORT INSUFFISANT SUR LES VENTES D'ARMES 

    Publié plus de 8 mois après les ventes d’armes dont il rend compte, le rapport comporte un nombre insuffisant de détails sur les matériels livrés ou refusés à l’exportation, leurs destinataires et les garanties obtenues quant à leur utilisation.

    Il est tout à fait impossible, tant pour les parlementaires que pour les citoyens et les médias, d’exercer à l’heure actuelle un contrôle démocratique et citoyen sur une question aussi sensible que les transferts d’armes.

    LA FRANCE A-T-ELLE VENDU DES ARMES PENDANT LE CONFLIT ISRAELO-PALESTINIEN ?

    Ainsi, à ce rythme, ce n’est qu’à la fin de l’année 2015 que nous saurons avec exactitude si des armes françaises ont été livrées en 2014 à Israël, au cours de l’opération « Bordure Protectrice ».  Le conflit israélo-palestinien a fait en 50 jours plus de 2 100 morts côté palestinien, des civils pour la plupart. Près de 500 étaient des enfants.

    Beaucoup, si ce n’est la plupart, ont été victimes d’attaques bafouant le droit international humanitaire. Israël a rasé des maisons et bombardé des zones d’habitation dans le but manifeste de cibler des militants du Hamas. Sur les 70 victimes côté israélien, six sont des civils, dont un enfant. Ces civils ont été tués par des groupes armés palestiniens tirant des roquettes et d’autres armes sans discrimination sur des zones civiles, en violation des lois de la guerre. 

    IL EST TOUJOURS IMPOSSIBLE DE CONNAITRE LES VENTES D'ARMES FRANÇAISES

    Au terme de ce 15ème rapport au Parlement, il est toujours absolument impossible de déterminer avec précision et exactitude ce que vend la France à tel ou tel pays (quantité, matériel exact), pour quelle utilisation finale, à quel destinataire précis. L’état des lieux qui est brossé reste donc particulièrement flou.

    Le  rapport ne peut pas et ne doit pas être qu’une simple formalité, présentant les efforts de promotion du matériel militaire français. Il doit effectivement permettre un débat formel, critique, démocratique et systématique avec les parlementaires. Ils ont besoin de savoir, avec ce rapport, comment le gouvernement a évalué les risques liés à chacune de ses exportations afin de pouvoir contester la pratique française si nécessaire. Pour ce faire, le gouvernement doit fournir régulièrement  des informations  publiques, précises, exhaustives, récentes. Ainsi, le rapport nous apprend que la France a délivré 23 refus à l’exportation en 2013, dont aucun au titre du respect des droits de l’Homme, mais il ne fournit aucune information sur les pays concernés. 

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    LES PARLEMENTAIRES DOIVENT AGIR

    Nous appelons  vivement les parlementaires à exiger davantage d’informations et de transparence pour garantir un contrôle démocratique sur les transferts d’armes. Ils doivent s’emparer du rapport et provoquer un véritable débat public voire rédiger un contre-rapport annuel. Ils pourraient ainsi réclamer des précisions sur les propos de François Hollande exprimés au journal Le Monde, le 20 août sur l’armement de l’opposition syrienne. Car le 15ème rapport au Parlement n’en fait absolument pas état.

    Depuis le début de la législature, les parlementaires français n’ont, par exemple, jamais jugé utile d’auditionner le Ministre de la Défense à l’occasion de la publication de ce rapport annuel. Engager une telle démarche avant la fin de leur mandat serait un premier pas vers une exigence accrue de transparence.

  • Irak : un nettoyage ethnique est en cours

    Communiqué d'Amnesty International

    Des éléments récemment découverts par Amnesty International indiquent que des membres du groupe armé qui se fait appeler État islamique (EI) ont lancé une campagne systématique de nettoyage ethnique dans le nord de l'Irak, commettant des crimes de guerre, notamment des enlèvements et exécutions sommaires de masse, contre les minorités ethniques et religieuses.

    Parmi les minorités ethniques et religieuses prises pour cible dans le nord de l'Irak se trouvent les chrétiens assyriens, les chiites turkmènes et shabaks, les yézidis, les kakaïs et les mandéens sabéens. De nombreux Arabes et musulmans sunnites qui s'opposent, ou sont soupçonnés de s'opposer, à l'EI ont aussi été visés par ce qui semble être des attaques de représailles.

    Un nouveau document, Ethnic cleansing on historic scale: the Islamic State’s systematic targeting of minorities in northern Iraq, présente des témoignages glaçants de personnes ayant survécu à des massacres.

    MASSACRES ET ENLÈVEMENTS

    Certains de ces récits décrivent la manière dont des dizaines d'hommes et de garçons de la région de Sinjar, dans le nord de l'Irak, ont été rassemblés par des combattants de l'État islamique, entassés dans des pick-up et conduits à l'extérieur de leur village pour être massacrés en groupe ou abattus individuellement. Des centaines de femmes et d'enfants, peut-être même des milliers, ainsi que des dizaines d'hommes appartenant à la minorité yézidie ont également été enlevés depuis que l'EI a pris le contrôle de cette zone.

    Les massacres et les enlèvements auxquels procède l'État islamique prouvent une nouvelle fois qu'une vague de nettoyage ethnique visant les minorités balaye le nord de l'Irak.

    Nous avons rassemblé des éléments prouvant que plusieurs massacres ont eu lieu dans la région de Sinjar en août. Deux des épisodes les plus sanglants sont survenus quand des combattants de l'EI ont lancé un raid sur les villages de Qiniyeh, le 3 août, et de Kocho, le 15. Pour ces deux seuls villages, le nombre de tués atteint plusieurs centaines. Dans les deux cas, des groupes d'hommes et d'adolescents, dont certains d'à peine 12 ans, ont été capturés par des activistes de l'EI, emmenés et abattus.

    LES VICTIMES PRISES AU HASARD

    « Il n'y avait pas d'ordre particulier, ils [les membres de l'EI] ont juste rempli les véhicules au hasard », nous a expliqué un survivant du massacre de Kocho.

    Saïd, qui a échappé de justesse à la mort avec son frère Khaled, a reçu cinq balles. Trois dans le genou gauche, une dans la hanche et une dans l'épaule. Ils ont perdu sept frères dans le massacre. Un autre survivant, Salem, qui a réussi à se cacher et à survivre près du lieu du carnage pendant 12 jours, nous a décrit  l'horreur d'entendre les cris de douleur des autres blessés.

    « Certains ne pouvaient pas bouger et n'ont pas pu se sauver. Ils sont restés allongés là, à attendre la mort en souffrant atrocement. Ils ont eu une mort horrible. J'ai réussi à me traîner à l'écart et j'ai été sauvé par un voisin musulman. Il a risqué sa vie pour me sauver. C'est plus qu'un frère pour moi. Pendant 12 jours, il m'a apporté à manger et à boire toutes les nuits. Je ne pouvais pas marcher et n'avais aucune chance de pouvoir m'enfuir et ça devenait de plus en plus dangereux pour lui de me garder là », a-t-il expliqué.

    Il a par la suite réussi à fuir à dos d'âne dans les montagnes, puis vers les zones contrôlées par le Gouvernement régional du Kurdistan.

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    UNE POPULATION TERRORISÉE

    Les massacres et les enlèvements ont réussi à terroriser la totalité de la population du nord de l'Irak, poussant des milliers de personnes à fuir pour sauver leur vie.

    On ignore toujours le sort réservé à la plupart des centaines de yézidis enlevés et maintenus captifs par l'État islamique. Nombre des personnes retenues par l'EI ont été menacées de viol ou d'agression sexuelle ou ont subi des pressions visant à les obliger à se convertir à l'islam. Dans certains cas, des familles entières ont été enlevées.

    Un homme qui a fourni à Amnesty International une liste sur laquelle figuraient les noms de 45 de ses proches, uniquement des femmes et des enfants, a indiqué : « On a des nouvelles de certains d'entre eux, mais les autres ont disparu et on ne sait pas s'ils sont morts ou vivants ni ce qui leur est arrivé. »

    La population du nord de l'Irak mérite de vivre libre de toute persécution sans avoir à craindre sans arrêt pour sa vie. Les donneurs d'ordre, les exécutants et les complices de ces crimes de guerre doivent être appréhendés et traduits en justice.

    Depuis qu'ils ont pris le contrôle de Mossoul, le 10 juin, les activistes de l'EI ont aussi systématiquement détruit ou endommagé des lieux de culte autres que ceux de l'islam sunnite, y compris des mosquées et des temples chiites.

  • Roms de Bobigny : une nouvelle expulsion prévue

    Communiqué d'Amnesty International

    Le répit aura été de courte durée pour les 200 occupants du campement de la rue des Coquetiers à Bobigny à nouveau visé par une procédure d’expulsion sous la forme d’un arrêté municipal d’évacuation notifié le 21 août 2014.

    Le 2 juillet dernier le tribunal de grande instance de Bobigny avait refusé le démantèlement en motivant sa décision par l’absence de trouble manifestement illicite et la nécessité de ne pas porter une atteinte disproportionnée aux droits fondamentaux des personnes.

    Le maire est revenu à la charge par le biais d’un arrêté municipal d’évacuation notifié aux occupants du campement le 21 août et motivée par des considérations liées à la sécurité et la salubrité publique.

    Interpellé en juin par Amnesty International sur les solutions de relogement envisagées, le Préfet de Seine Saint Denis avait alors confirmé qu’un diagnostic social " sera mis à jour et les familles éventuellement repérées se verront proposer une solution en fonction des disponibilités existante en matière d’hébergement "

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    UNE CIRCULAIRE INAPPLIQUÉE

    A notre connaissance, aucune solution de relogement n’aurait été proposée aux occupants en dépit des dispositions de la circulaire interministérielle du 26 août 2012  relative à l’anticipation et à l’accompagnement des opérations d’évacuation des campements illicites.qui, deux ans tout juste après sa signature par sept ministres, restent très largement inappliquée.

    Amnesty International renouvelle son appel au Préfet et au maire de Bobigny de ne pas expulser ces familles sans qu’une démarche allant dans le sens de l’application pleine et entière de cette circulaire afin de garantir aux occupants qu’ils ne seront pas jetés à la rue du jour au lendemain.

    A cet égard, il est regrettable que le maire de Bobigny, Stéphane de Paoli, ait refusé tout dialogue avec des représentants du campement.

    A quelques semaines de la visite du Commissaire aux droit de l’Homme du Conseil de l’Europe en France, particulièrement attentif à la politique menée à l’égard des Roms, il serait extrêmement préjudiciable de priver les enfants du campement de la rentrée scolaire à laquelle ils ont droit alors même que de nombreux enseignants se mobilisent en leur faveur.

     

    En tant que citoyens européens, les Roms ont des droits. Ne pas leur accorder l’accès à ces droits est une discrimination qui renforce le climat de violence qui va en s’amplifiant en France car elle conduit à percevoir la présence de cette population comme illégitime et indésirable.

  • Israël refuse à Amnesty International et HRW l’accès à Gaza

    Communiqué d'Amnesty International

    Les autorités israéliennes refusent à Amnesty International tout accès à Gaza en courant à des ruses bureaucratiques, en le faisant dépendre de critères totalement déraisonnables et ce alors même que le décompte des morts ne cesse d'augmenter.

    Israël doit autoriser sans délai l’accès à Gaza d’Amnesty International, de Human Rights Watch et des autres organisations internationales de défense des droits humains pour qu’elles puissent enquêter sur les allégations de graves violations au droit international humanitaire de la part de toutes les parties au conflit, ont déclaré le mercredi 20 août 2014 Amnesty International et Human Rights Watch.

    Les victimes et le grand public ont le droit de savoir ce qui s’est passé au cours des hostilités, ce qui impose aux autorités israéliennes de conférer à leurs actions une transparence totale et de ne pas entraver les recherches indépendantes et impartiales sur les violations présumées.

    AMNESTY INTERNATIONAL EMPÊCHÉ D'ENQUÊTER

    Depuis le 8 juillet 2014, début de l'opération militaire menée par Israël à Gaza sous le nom de code de Bordure protectrice, les autorités israéliennes ont repoussé les nombreuses démarches faites par Amnesty International et Human Rights Watch pour entrer à Gaza par le point de passage d'Erez, contrôlé par Israël. Les deux groupes ont également cherché à obtenir un accès de la part des autorités égyptiennes, qui ne l'ont pas accordé à ce jour.

    Depuis le 7 juillet, le Secrétariat international d'Amnesty International a adressé à trois reprises à l'administration civile israélienne (qui dépend du ministère de la Défense) une demande d'autorisation d'entrée à Gaza par le point de passage d'Erez. À chaque fois, l'administration civile a répondu qu'elle ne pouvait pas traiter cette demande et que le point de passage d'Erez était fermé. Des journalistes, des membres du personnel des Nations unies, des travailleurs humanitaires et d'autres personnes munies de permis ont pu franchir ce point de passage dans les deux sens au cours de cette période.

    Amnesty International a sollicité sur cette question l'assistance du ministère israélien des Affaires étrangères, et différents gouvernements tiers ont soulevé la question auprès de leurs homologues israéliens au nom d'Amnesty International, mais aucun de ces efforts n'a été fructueux. 

    Human Rights Watch a vu l'administration civile répondre de façon similaire à sa demande d'autorisation d'entrée à Gaza depuis l'escalade récente des hostilités. 

    VIOLATIONS DU DROIT INTERNATIONAL PAR TOUTES LES PARTIES AU CONFLIT

    Au cours des hostilités récentes, les forces armées israéliennes ont soumis la bande de Gaza à des bombardements aériens, maritimes et terrestres intensifs qui ont eu de graves conséquences sur la population civile de ce territoire.

    Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (ONU), 1999 Palestiniens ont été tués, dont 1434 civils parmi lesquels 467 enfants et 244 femmes. Des milliers de restes explosifs de guerre sont dispersés dans toute la bande de Gaza. Les personnes déplacées se comptent par centaines de milliers. Soixante-sept Israéliens ont été tués, dont trois civils.

    Les groupes armés palestiniens ont procédé sans aucune discrimination au tir de milliers de roquettes sur des agglomérations israéliennes ; ils auraient entreposé des roquettes dans des bâtiments vides à usage scolaire ; et ils semblent ne pas avoir pris toutes les précautions possibles pour empêcher les dommages causés aux civils, violant ainsi le droit international. Quelques membres du personnel d'Amnesty International et de Human Rights Watch sont présents à Gaza, mais ils n'ont pas pu vérifier un grand nombre des violations signalées parce que les autorités israéliennes ont refusé tout accès aux chercheurs.

    Le gouvernement israélien doit autoriser la vérification indépendante de toutes les allégations de crimes de guerre et d'autres violations, afin que les victimes puissent obtenir justice. Une surveillance active exercée sur le terrain par des défenseurs des droits humains peut également permettre d'éviter que de nouvelles atteintes aux droits soient commises par les différentes forces en présence. Le refus d'accorder l'accès aux organisations internationales de défense des droits humains peut faire croire à une indifférence à l'égard du droit de rechercher, de recevoir et de diffuser les informations. 

    Les autorités israéliennes ont laissé entrer Human Rights Watch à Gaza par le point de passage d'Erez en 2006, et Amnesty International à l'été 2012, pour la dernière fois.

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